Tout le monde connaît la technique S.M.A.R.T. pour prioriser les objectifs. Cette technique est couramment utilisée pour définir un bon objectif. SMART signifie que l’objectif est spécifique, mesurable, réalisable, atteignable et qui possède une date de tombée. À titre d’exemple, dire que nous voulons offrir un service de qualité n’est PAS un objectif SMART. Par contre, dire que pour les prochains 12 mois, nous voulons obtenir un taux de 95% d’installations conformes aux standards de qualité est un objectif SMART.
Récemment, une lecture a suscité un fort intérêt. Cet article présentait la méthode MoSCoW afin de définir la priorisation des tâches dans le cadre de la conception d’un logiciel. Nous avons constaté que cette méthode pourrait également remplacer la technique SMART.
Un des problèmes avec la technique de priorisation SMART est la notion d’atteignable et réaliste. Les gens ont parfois tendances à sous-estimer les objectifs. Nous sommes conditionnés à rencontrer nos objectifs et nous avons une peur de l’échec. Si l’objectif est trop ambitieux et que nous vivons l’échec, une forte démotivation s’installera. Alors pour éviter la perte de motivation, nous avons tendance à définir des objectifs dont nous sommes certains d’atteindre. La question à se poser, qu’est ce ça donne des objectifs que l’on sait que nous allons atteindre ?
Pour contrer cette crainte de ne pas atteindre les objectifs, nous proposons d’utiliser la technique MoSCoW pour prioriser des objectifs. Que signifie MoSCoW ?
Les lettres de l’acronyme MoSCoW signifient :
M comme Must have
S comme Should have
C comme Could have
W : Would like but won’t get this time
Les « o » ont été ajoutés pour rendre l’acronyme plus lisible et facilement mémorisable.
Cette technique a été développée par un consultant britannique Dai Clegg. Il en parle dans un ouvrage qu’il a co-écrit avec Richard Barker « Case Method Fast Track: A Rad Approach »
En quoi MoSCoW aide à la priorisation des objectifs ?
La technique de priorisation permet d’obtenir une gradation dans les objectifs en fonction des ressources matériels, humaines et financières disponibles dans l’entreprise.
Ainsi, MUST est le minimum acceptable en lien avec la rentabilité de l’entreprise, bref le seuil de rentabilité ou comme le SMART le prétend, la partie atteignable et réaliste.
SHOULD est ce qui devrait être obtenu en fonction des ressources actuelles et si une optimisation de ces ressources s’obtient dans l’entreprise.
COULD est ce qui pourrait être obtenu si de nouvelles ressources techniques, financières ou humaines sont mises à la disposition de l’objectif.
Enfin, WOULD est en lien avec la planification à long terme. Nous savons que nous ne serons pas là en fonction des ressources dont nous disposons, mais un jour, nous y serons. Il s’agit de ce que nous visons à atteindre et c’est dans cette direction que nous nous en allons. Ainsi, si une opportunité se présente, elle doit être en lien avec cet objectif.
Vous voyez, le MoSCoW est bien plus complexe que le SMART. Toutefois, l’avantage est que cette technique encourage le dépassement des objectifs. De plus, ceci permet d’intégrer la planification à long terme. Au fil des ans, ceci amène une cohérence dans l’élaboration des objectifs et une continuité.